Lors de ce séminaire, nous mettrons en lumière la critique des romantiques envers la quantification du monde et la soumission à l’esprit de calcul, caractéristiques de l’essor du capitalisme et de sa « cage d’acier » (selon la formule de Max Weber). Face à la réification croissante de l’humain et de la nature, réduits à des objets de consommation ou des stocks de matière, les philosophes et les écrivains romantiques ont réagi en exaltant la subjectivité, l’émotion et le sublime, sur le chemin de l’Âme du monde. Leur poésie devient ainsi un acte de résistance, défiant la réduction de l’existence humaine à une simple marchandise et réaffirmant la nécessité de préserver l’âme et la beauté du monde contre l’aliénation capitaliste. Nous trouvons là l’une des racines de l’écopsychologie.