L’histoire des médecines traditionnelles se confond avec l’histoire de la culture, de la science, de la technique et de la spiritualité. Certes, de nos jours, ces dimensions sont séparées, mais plus nous explorons la mémoire et plus nous nous rendons compte des mille et unes interactions entre elles. La médecine, jadis, se voulait art de guérir et science, prévention et accompagnement spirituel. Cette exploration fait de nous de véritables anthropologues, car aller à la rencontre de la variété des médecines traditionnelles (entre Orient et Occident, Nord et Sud), c’est entrer en dialogue avec les cultures du monde. Les résultats de la recherche sont fascinants : derrière les langages, les formes culturelles, les imaginaires, il est possible de repérer une unité/universalité de la Médecine traditionnelle. Ainsi, la médecine traditionnelle chinoise, la médecine arabo-musulmane, la médecine grecque ancienne, la médecine alchimique de la Renaissance, la médecine indienne ayurvédique, la médecine des Indiens d’Amérique du Nord, ou la médecine africaine peuvent être considérées comme autant d’expression d’une même quête de soin.